mardi 4 novembre 2014

Pourquoi sommes-nous si fascinés par les vampires ?


Les vampires ont-ils vraiment existé ? Depuis de nombreuses années, cette question controversée assaille historiens et anthropologues, sans qu’ils puissent trouver une réponse sans équivoque à cette question. La découverte sensationnelle de l’« Indiana Jones » bulgare, l’archéologue Nikolaï Ovtcharov, pourrait faire un peu de lumière sur cette question.

L’équipe dirigée par Nikolaï Ovtcharov a retrouvé lors des fouilles de l’ancienne ville de Thrace, Perpérikon, au Sud de la Bulgarie, un tombeau qui date du 13e siècle et qui appartiendrait à un vampire du Moyen-Age. Le squelette découvert par les archéologues appartenait à un homme âgé de 40-50 ans, dont la poitrine a été transpercée par un pieu en métal dans la zone du cœur.

Selon Ovtcharov, cela ne fait aucun doute qu’il s’agit « d’un rituel typique d’enterrement anti-vampire pour empêcher le Nosferatu de ressusciter et continuer à terroriser les vivants ».

Les archéologues retrouvent de plus en plus souvent des tombes des vampires. En Bulgarie et en Pologne, ces cas se comptent par centaines. Mais cela ne fait pas baisser l’intérêt de la communauté internationale pour ces découvertes. L’une des découvertes les plus spectaculaires de ces dernières années, c’est la « vampire italienne », découverte en 2009 sur l’île de Lazaretto Nuovo à Venise, une brique entre les mâchoires. Il s’agit d’une mesure de précaution très ancienne, utilisée lors de l’inhumation du vampire, pour qu’il ne puisse plus se nourrir de sang de la victime. Selon l'anthropologue Matteo Borrini, le squelette de la vampire vénitienne a été trouvé dans une fosse commune parmi les morts, lors de l’épidémie de la peste qui a ravagé au 16e siècle la ville de Venise. Selon les légendes de l'époque, les vampires étaient ceux qui transportaient la maladie et ce sont eux qui étaient chassés. En 2009, cette nouvelle a eu l’effet d’une bombe.

Maria Podlepa, experte dans le domaine de l’anthropologie, juge que cet intérêt pour les vampires n’est pas un hasard.

« Dans les sources médiévales les vampires étaient décrits comme des créatures qui compliquent la vie aux gens, tout comme les loups-garous et les sorciers », explique-t-elle à La Voix de la Russie. « Mais peu à peu, « l’image » des vampires est devenue plus positive grâce à la littérature et au cinéma. Je pense même qu’ils sont devenus populaires ».

Sous l’effet des romans et des contes, les vampires ont déménagé du cimetière vers des châteaux somptueux, et dormir dans un cercueil est devenu pour eux un rituel non obligatoire et plutôt excentrique. L’aspect extérieur de ces créatures a également changé. Selon les légendes, les vampires étaient des morts-vivants, dodus, à la peau rose. Nous les voyons plutôt pâles, et montrant toujours leurs crocs.

« Les écrivains les dotent de capacités surnaturelles et de l’immortalité. Ils vivent sans la lumière du Soleil, ont peur de l’ail et de la croix faite de boileau, selon eux », poursuit Maria Podlepa. « Ce qui est important, c’est la légende d’après laquelle n’importe qui peut se transformer en vampire. Il suffit d’être mordu pour se transformer en un mort-vivant éternel.
Je pense que tout cela a suscité l’intérêt de l’opinion publique pour les vampires. Les écrivains les ont presque transformé en héros ».

En d’autres termes, cela voudrait dire que chacun de nous rêve de tombes de vampires au cimetière ? N’oublions pas que les rêves peuvent tôt ou tard devenir réalité.

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