dimanche 14 avril 2013

Le vice-président du Venezuela brandit la menace d’une malédiction


Quelques semaines après la mort du président de la République du Venezuela, Hugo Chavez, le pays est sur le point d’élire son successeur. Parmi les candidats qui briguent le siège de l’ancien chef, il y a Nicolas Maduro. Et sa campagne est menée sur une idée originale : chaque électeur qui ne votera pas pour lui subira une terrible malédiction …

Nicolas Maduro est une personnalité importante et controversée du Venezuela et un proche de Chavez. Il a d’ailleurs été député, président de l’Assemblée Nationale (de 2005 à 2006), ministre des Affaires étrangères et enfin vice-président (de 2012 à 2013). Depuis la mort du chef de l’Etat, il assure le poste de président d’intérim.

Malgré ce C.V. plus que brillant, Maduro est un adepte des théories du complot. Il a d’ailleurs ouvertement accusé des « ennemis historiques » du pays à avoir volontairement inoculé le cancer à Hugo Chavez.

De par ses aptitudes, il était logique qu’il se porte candidat pour succéder à son mentor. Mais c’est son programme qui détonne. Le samedi 6 avril 2013, il avait menacé qu’un sortilège, vieux de plusieurs siècles, s’abattrait sur tout celles et ceux qui ne voteraient pas pour lui le 14 avril :

« Si quelqu'un parmi le peuple vote contre (moi), il vote contre lui-même et la malédiction de Macarapana s'abattra sur lui. »

Cette étonnante déclaration fait référence à une bataille qui éclata au XVIème siècle, et qui vit s’affronter les troupes coloniales espagnoles face aux amérindiens locaux. Lors d’un meeting électoral dans l’Etat d’Amazonas, il a comparé son principal adversaire, Henrique Capriles, aux colons espagnoles qui massacrèrent les amérindiens :

« Si la bourgeoisie gagne, elle va privatiser la santé et l'éducation, elle va retirer la terre aux Indiens, la malédiction de Macarapana s'abattra sur vous. »

Son adversaire est, visiblement, plutôt amusé par ses attaques :

« Maintenant, dans leur désespoir, ils menacent le peuple d'une malédiction. Le peuple est aux côtés de Dieu, donc rien de tout cela ne se produira. (Maduro) ment et menace le peuple en disant que s'il croit au progrès, une malédiction s'abattra sur lui. Je vous le dis ici, à tous les Vénézuéliens, la véritable malédiction, c'est ce petit groupe dont nous allons nous débarrasser le 14 avril. »

Quoi qu’il en soit, les déclarations fracassantes de Maduro semblent être appréciées par les électeurs. En effet, ce dernier possèderait plus de dix points d’avance dans les intentions de vote.

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